À propos de son travail, Sandra Alfonsi écrit en août 2008:
« Au cœur de la rue Fesch, la Galerie du Cardinal présente en permanence les œuvres de Fanfan Salvini. Décidément inclassable, cet artiste peintre en évolution constante est avant tout un grand observateur, dont le panache et la silhouette imposante servent de paravents à une infinie sensibilité. Il sait capter les atmosphères, les impressions fugaces, et restituer en vibrations chromatiques l'esprit des lieux et l'essence des êtres sans les dénaturer. Il nous livre aujourd'hui, dans une profusion de bleus spectaculaires, sa vision intime de la baie et du port d'Ajaccio... ll n'est jamais la où on l'attend: Fanfan Salvini, peintre mais aussi personnage incontournable des rues d’Ajaccio, renouvelle son travail en permanence. Portraits, paysages, monuments, compositions métaphoriques... chacune de ses "périodes" apporte une pierre différente à l'édifice pourtant cohérent de son œuvre, déjà considérable. Aujourd'hui il présente au public une série remarquable de tableaux réalisés "sur le motif", dans la baie d'Ajaccio sur les quais du port Tino Rossi. Encore une fois, il réussit à nous étonner: le trait est résolument contemporain, voire futuriste, les toiles tendent vers l'épure. Dans une déclinaison de bleus vifs subtilement retravaillés les lieux s'animent, rythmés ça et la par les mats des bateaux ou les silhouettes des immeubles. La Méditerranée rêvée prend parfois ici des couleurs d'Atlantique, des profondeurs d'azur Pacifique où les demi-teintes se répondent. Des correspondances graphiques entre ciel et mer se dessinent: la maîtrise technique de l'artiste permet au regard de se perde dans des infinis à la fois poétiques et structurés, dans des trames qui s'apparentent presque à des fondus enchainés cinématographiques. Le sujet; pourtant maintes fois traité apparaît ainsi sous une perspective totalement inédite. Le moins que l'on puisse dire ou écrire est que l'on a devant les yeux des oeuvres fortes, abouties, d'une abstraction modulée, évocatrices ou plus mystérieuses. Mais toujours irradiées de lumière. »